8.41 Épisode V : Another One Bites The Dust

Conditions du scénar

Date : 10-11 novembre 2012

Lieu : le salon de chez Leo et Carla

MJ : Leoric

Joueurs/persos : Jude/Lucky – Max Anderson/Ap(p)ollo/Clark – Genosick/Le Banquier

Anecdote : grand moment de joueur, à la fin de la partie le MJ qui te sert dans ses bras en s’écriant « Ouiiiiii merciiiii ! » 1 : parce que c’est totalement roleplay et 2 parce qu’il en peut plus et que ça va lui permettre d’aller se coucher. Mais bon, si on perd un perso à chaque partie ça va pas être facile cette campagne…

Et le débat infini sur comment choper la « fréquence police » en 2071.

Ce qui s’est passé

Artémis est morte. Et Clark aussi, enfin pendant presque 1h, et même Le Banquier a failli y passer. Les personnes que je pensais intouchables, ils avaient tous l’air tellement invincible ! J’aurais dû savoir que personne n’est immortel. Et c’est entièrement de ma faute.

Quelques heures plus tôt

Obsession n°1 après les dernières infos obtenues : retrouver Artémis. Si elle reste trop longtemps coupée de la matrice elle va y passer. Je décide donc de retourner chez moi pour voir si elle n’aurait pas laissé des traces. Clark vient avec moi.

Sur place : rien ! Je fais le tour de toutes les installations plus ou moins matricielles de l’appart, tous les logs, tous les fichiers, rien ! Tout a été réinitialisé. En revanche, dans le couloir en face de la porte, je repère un dispositif. Visiblement, la place est surveillée. Ça tombe bien, ça va nous permettre de remonter jusqu’à eux. Pendant que Le Banquier remonte la trace matricielle, je fais un sac avec les affaires dont je risque d’avoir besoin. Je ne suis pas sûre de revenir ici un jour. Sans oublier bien sûr le contenu de l’étagère. Un pot de miel, une bouteille de whisky, un trousseau de clés et un casque de moto.

Justement, avec Clark on descend au sous-sol. La moto est là, et elle est magnifique ! Et dire que je ne m’en suis jamais servi. Vu qu’on m’a déjà fait le coup de la moto explosive, je fais gaffe et j’ai bien raison : planqué sous le réservoir un machin explosif. MacGyver* style, je balance ça, ça explose plus loin dans le parking, et on décolle, chacun sur sa bécane. Je pensais qu’il aurait du mal à me suivre, mais en fait ça va, il pilote presque aussi bien que moi. Putain, mais y’a vraiment RIEN où je peux les surclasser ?

En route on reçoit un coup de fil du Banquier. La trace de l’appareil du couloir remonte jusqu’à des entrepôts à Renton. On se retrouve là-bas.

Sur place, on franchit sans trop de mal la porte d’entrée (on reste des runners quand même), et on finit par repérer un entrepôt avec des mecs armés à l’intérieur. Ça doit être ceux qu’on cherche, et je suis sûre qu’ils ont Artémis. Du coup je fonce, je veux la récupérer !

Je regrette. Je regrette tellement ! Toute cette nuit passe en boucle dans ma tête, et je n’arrête pas de penser à ce que j’aurais pu, ce que j’aurais DÛ faire autrement C’est à ce moment-là que j’ai merdé, tout ce qui s’est passé après c’est entièrement de ma faute, et ça me poursuivra toute ma vie.

Je vais pour ouvrir la porte. Au bout de quelques secondes de bidouillage électronique, elle m’explose dessus. Ha, tiens, ce n’est pas ce que j’avais prévu. Je suis un peu sonnée, mais rien de grave. Les hostilités s’engagent avec les 2 mecs à l’intérieur. Clark se retrouve aux prises avec l’un d’entre eux à l’extérieur du hangar, pendant que Le Banquier et moi on s’occupe de celui resté à l’intérieur. On finit par l’avoir, mais Le Banquier est salement touché (excuse-moi !). Lui va aider Clark dehors, moi je reste dedans pour chercher Artémis. Je finis par trouver une unité centrale, défoncée. Ce connard a tiré dedans au fusil d’assaut ! Vite vite vite, il y a encore moyen de la sauver. J’arrive à extraire le disque dur, et je sors de l’entrepôt pour qu’on se casse en vitesse.

Scène d’horreur. Un Apollo, Clark et Le Banquier sont en train de se vider de leur sang, et ils ont l’air presque morts. Merde merde merde ! Je sais ce qu’il faudrait faire, en théorie, mais en pratique je ne sais pas prodiguer les premiers soins moi ! Bon, on reste calme, un tranq’ patch chacun, j’arrête les hémorragies comme je peux, et, et, et… J’ai plus qu’à espérer que ça suffira, je ne peux rien faire d’autre pour eux.

Par contre pour Artémis si ! Je fonce à l’entrée où j’avais repéré un ordinateur, et je la branche dessus. Ça commence à charger, ouf, elle est peut-être sauvée. Allez allez allez, putain de barre de chargement, avance plus vite !

Sauf que de nouveaux ennuis rappliquent. Le Banquier avait piraté les fréquences de la Lone Star, et je les entends toujours. Ils arrivent ! Coup de fil en urgence à McLear, « on est à tel endroit, Le Banquier et Clark sont en train de se vider de leur sang, on a besoin d’une évacuation URGENTE ! ».

Il a fini par arriver. Il nous a évacués. Mais Clark est vraiment mort, même si il a finit par revenir grâce à je ne sais quel miracle médical. Le Banquier s’en est sorti aussi, mais de justesse. Ils ont tous les deux passé une semaine dans le coma.

Mais pas Artémis. Je n’ai pas réussi à la ramener. Il y a 6 ans, elle avait récupéré une gamine perdue et terrorisée qui trainait dans les Barrens et elle en avait fait plus qu’une femme, une runneuse. Plutôt bonne en plus. Et maintenant elle n’est plus là. C’est comme si je perdais mes parents une seconde fois, et c’est entièrement ma faute.

McLear a très bien résumé la situation : « on dirait que vous semez la mort autour de vous ». C’est exactement ce que je me suis dit. Alors pour éviter de continuer à entraîner les autres dans mon cauchemar personnel je suis partie. Je leur ai fait exactement ce que je leur avais reproché. Mais je leur ai quand même laissé un souvenir.

Au Banquier, mon pot de miel. Parce que c’était ce qui nous reliait, c’était le symbole du moment où on a basculé. En te le laissant je coupe les ponts avec toi.

A Clark/Appollo, les clés de son appart. Parce que je n’y reviendrai pas, je n’en ai plus besoin.

 

To : Le Banquier

From : Lucky

Objet : Départ

Je t'ai reproché d'être parti la dernière fois, et voilà que je fais la même chose. Mais du coup, je suppose que tu comprendras.

McLear l'a dit, je sème la mort autour de moi. Ce coup-ci Clark est vraiment mort, toi aussi tu as failli y passer. Pourtant je pensais que vous étiez indestructible. Et moi j'ai rien pris, je m'en suis sortie sans une seule égratignure. Alors que je n’ai même pas réussi à sauver Artémis. C'est comme si je perdais mes parents une deuxième fois. Je me sens comme maudite, j'ai l'impression que j'entraîne à la mort toutes les personnes qui me sont proches. Mais je supporterais pas de te voir mourir.

C'est marrant, j'ai jamais connu ton vrai prénom. Quand on couchait ensemble, et que tu murmurais "Lucky" à mon oreille, je ne pouvais pas en faire autant. "Le Banquier" c'est pas très sexe...

Bref, je suis partie, et je ne pense pas qu'on se reverra.

Mais je t'aimais tu sais.

Essaie de rester vivant. Abschied,

Robin

 

To : Clark

From : Lucky

Objet : Départ

Si tu reçois ce message, c'est que je suis partie.

Je suis désolée de te quitter comme ça, on n'a même pas pu s'expliquer. Et dire que je te reprochais de m'avoir laissée.

T'es vraiment mort cette fois-ci. Et Le Banquier aussi a failli y passer. Pourtant, avant ça, j'avais l'impression que vous étiez indestructible. Mais on s'est retrouvés dans cet entrepot pour MOI, vous avez été tellement blessés pour MOI, alors que de mon côté j'ai rien pris. Et j'ai même pas pu sauver Artémis. C'est comme si je perdais encore mes parents.

Visiblement, je sème les cadavres sur ma route. On dirait que tous les gens qui me sont proches meurent par ma faute. Alors comme je ne supporterais pas de voir l'un d'entre vous mourir encore, je m'en vais. Je te rends les clés de chez toi, je n'en ai plus l'usage.

Mais tu sais, je t'aimais.

Adieu,

Robin

C’était pas le moment

J’ai voulu tous les sauver, mais c’était pas le moment !




* Ou toute autre référence équivalente de 2071

 

Grain de sable
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Last seen: Il y a 8 années 3 mois
Joined: 30/12/2014 - 09:54
Une histoire bien prenante,

Une histoire bien prenante, dont on aimerait la suite... sauf que cela ne peut pas être pareil. Snif.

Bravo.